Вручение 7 ноября 2018 г.

Страна: Франция Место проведения: город Париж, ресторан "Друан" Дата проведения: 7 ноября 2018 г.

Премия Ренодо

Лауреат
Валери Манто 2.5
« Je rêve de chats qui tombent des rambardes, d’adolescents aux yeux brillants qui surgissent au coin de la rue et tirent en pleine tête, de glissements de terrain emportant tout Cihangir dans le Bosphore, de ballerines funambules aux pieds cisaillés, je rêve que je marche sur les tuiles des toits d’Istanbul et qu’elles glissent et se décrochent. Mais toujours ta main me rattrape, juste au moment où je me réveille en plein vertige, les poings fermés, agrippée aux draps ; même si de plus en plus souvent au réveil tu n’es plus là. »

Récit d’une femme partie rejoindre son amant à Istanbul, Le Sillon est, après Calme et tranquille (Le Tripode, 2016), le deuxième roman de Valérie Manteau.

Quitter Le Sillon, c'est avoir dans la tête un monde trépidant, violent, lourd de menaces mais aussi tellement vivant. L'histoire s'écrit ici rigoureusement au présent intime, la meilleure approche du collectif. Annie Ernaux

Премия Ренодо за эссе

Лауреат
Оливия де Ламберт 3.0
Les mots des autres m’ont nourrie, portée, infusé leur énergie et leurs émotions. Jusqu’à la mort de mon frère, le 14 octobre 2015 à Montréal, je ne voyais pas la nécessité d’écrire. Le suicide d’Alex m’a transpercée de chagrin, m’a mise aussi dans une colère folle. Parce qu’un suicide, c’est la double peine, la violence de la disparition génère un silence gêné qui prend toute la place, empêchant même de
se souvenir des jours heureux.

Moi, je ne voulais pas me taire.
Alex était un être flamboyant, il a eu une existence belle, pleine, passionnante, aimante et aimée. Il s’est battu contre la mélancolie, elle a gagné. Raconter son courage, dire le bonheur que j’ai eu de l’avoir comme frère, m’a semblé vital. Je ne voulais ni faire mon deuil ni céder à la désolation. Je désirais inventer une manière joyeuse d’être triste.

« Les morts peuvent nous rendre plus libres, plus vivants. »
O. L.

Карманный формат

Лауреат
Салим Баши 0.0
"Comme tous les gamins d’Algérie, je vivais dans la crainte de ne pas être assez bon pour échapper au châtiment du Grand Méchant Allah. À l’école non plus, je n’échappais pas à la question. En classe, nous apprenions l’arabe en récitant le Coran. Pour lire le Coran, il fallait connaître l’arabe et pour connaître l’arabe, le Coran… un cercle arabo-islamo-vicieux. Je n’y entendais bientôt plus rien, ni à l’arabe ni au Coran… alors je recevais des coups de règle sur les doigts parce que je m’étais trompé pendant ma récitation de la sourate qui nous promettait l’enfer, elles nous le promettaient toutes. Je ne sais combien de fois reviennent les mots Djahanem et châtiment dans le Coran, mais c’est impressionnant. Tout le Livre tourne autour de ces deux mots : enfer et damnation."
Ainsi débute le récit d'une libération, celle de l’auteur. Celui-ci finira par rejeter la religion de ses ancêtres, l’islam, se détachera de la nation où il est né et refusera tous les endoctrinements pour trouver refuge dans les livres et la littérature.

Специальный приз жюри

Премия Ренодо для лицеистов

Лауреат
Аделин Дьедоне 3.8
В безликом поселке Демо живут девочка и ее семья. У девочки есть маленький братик Жиль – ее отдушина. У нее есть безмолвная, покорная мать. У нее есть отец – жестокий хищник, любитель охоты. А у отца есть комната с трупами, где собраны чучела всех животных, которых он убил. Там, в углу, стоит желтоглазая гиена, и она – можно в этом не сомневаться – что-то замышляет. Однажды, когда они с братом идут купить мороженое, как делают часто, происходит трагический случай, который меняет Жиля навсегда. Когда мороженщик погибает, девочка слышит смех – нечеловеческий, зловещий, звучащий из ниоткуда. И ей придется с ним сразиться.